Publié le 14/04/2024

La chirurgie de l'obésité

La chirurgie de l'obésité

Parfois, le corps ne suit pas et l'on se retrouve avec des disgrâces qu'aucun régime ou activité sportive ne peuvent effacer. Nous avons demandé à des spécialistes de nous parler des principales interventions de chirurgie bariatrique.

La chirurgie de l'obésité

L'obésité est une pathologie grave qui peut engendrer de sérieux problèmes de santé, surtout si l'obésité est massive. Une personne obèse peut subir des conséquences comme le diabète ou l'hypertension qui menacent sa vie à long terme. Recourir à la chirurgie pour soigner l'obésité peut être un moyen efficace pour réduire significativement le poids et diminuer les risques de maladies liées à l'obésité.

Pourtant, se faire opérer reste une décision importante à laquelle il faut bien réfléchir, et avant laquelle il faut rechercher des informations afin d'avoir pleine connaissance des risques et des possibilités de succès. La décision doit se faire de façon pleinement consciente avec la compréhension que l'intervention demandera un suivi pour la vie.

Les techniques chirurgicales

Il existe plusieurs techniques de chirurgie bariatrique mais chacune a, comme point commun, de modifier l'anatomie du système digestif par un moyen ou un autre. Cette modification a pour objectif de réduire mécaniquement la quantité d'aliments ingurgités par le patient ou de diminuer la faculté d'assimilation des nutriments par l'organisme. Dans ces deux cas, le nombre de calories apportées à l'organisme diminue et le corps doit alors puiser dans ses réserves adipeuses afin de continuer à fonctionner.

Les deux types de techniques peuvent être séparés en deux groupes : les techniques restrictives pures et les techniques mixtes restrictives et malabsorptives.

Le premier groupe réunit les techniques qui diminuent la taille de l'estomac :

  • Anneau gastrique ajustable
  • Gastrectomie longitudinale
  • Gastroplastie verticale calibrée

Le deuxième groupe réunit les techniques qui diminuent la taille de l'estomac et réduisent également l'assimilation des nutriments par l'organisme grâce à une dérivation qui conduit les aliments directement à l'intestin grêle où ceux-ci seront moins absorbés que s'ils avaient suivi le transit habituel. Il s'agit des techniques suivantes :

  • Bypass gastrique
  • Dérivation biliopancréatique.

Les conditions à remplir pour obtenir une intervention

Ces types d'opérations ne concernent que les personnes qui remplissent certaines conditions. Celles-ci doivent souffrir d'une obésité dite massive ou sévère. C'est à dire que leur Index de Masse Corporelle (IMC) doit se situer au-dessus de 35 à 40kg/m². De plus, ces personnes doivent souffrir d'une complication liée à leur obésité et que l'opération pourrait aider à régler. Parmi ces complications, on peut retrouver le diabète, l'hypertension, les problèmes articulaires ou l'apnée du sommeil.

Avant d'avoir accès à une opération, ces personnes doivent aussi avoir essayé, sans succès, de perdre du poids grâce à un suivi diététique et sportif, et cela durant plusieurs mois.
Bien sûr, ces personnes ne doivent présenter aucune contre-indication quant à une prise en charge chirurgicale et une anesthésie générale.

Le processus de l'intervention

Ce processus, qui peut être plus ou moins long, se déroule en plusieurs étapes que nous décrivons à la suite.

La prise de décision
Si vous pensez entrer dans tous les critères cités ci-dessus, vous devez vous orienter vers votre médecin traitant avant de prendre une quelconque décision. Il vous est également possible d'en parler à un nutritionniste ou à un psychologue, bref à toute personne qui pourra vous écouter et vous diriger vers une équipe spécialisée dans la chirurgie de l'obésité.

Ces spécialistes vont déterminer s'il est possible de recourir à une intervention chirurgicale. Si tel est le cas, la personne que vous aurez vu vous expliquera plus en détail la procédure et vous fera suivre un bilan de santé général avant de vous orienter vers une préparation au vu d'une intervention future. Dans le cas où vous n'êtes pas concerné pas une opération, le spécialiste vous proposera un autre type de solution à votre problème qui ne soit pas chirurgicale.

La préparation
Avant l'opération elle-même, il vous faudra voir différents professionnels de santé spécialistes des problèmes d'obésité. Ceux-ci seront chargés de vous donner des informations complémentaires mais aussi de procéder à divers examens ayant pour objectif de définir votre état de santé et de traiter les problèmes de santé dont vous pourriez souffrir. De plus, ces spécialistes devront établir un bilan psychologique de façon à vous orienter vers une prise en charge psychothérapeutique s'il semble que vous aillez besoin de ce soutien.

Ils devront également dresser un bilan complet de votre hygiène de vie. Suite à cela, il vous sera conseillé de mettre en place de nouvelles habitudes alimentaires dans votre vie et de suivre une activité physique régulière adaptée.

Enfin, il pourra vous être proposé de rencontrer d'autres patients ayant déjà été opérés, afin de discuter avec eux de la façon dont s'est déroulé leur opération et la manière dont ils le vivent au quotidien.

Décision de l'intervention
Suite à la phase de préparation que vous avez suivie, l'équipe pluridisciplinaire pourra statuer sur la possibilité d'une intervention.

Trois cas vont alors se présenter :

  • L'équipe considère l'opération comme envisageable et vous informe sur la technique chirurgicale qui a été choisie pour votre cas. Si votre volonté de vous faire opérer est toujours forte, une date pour votre opération sera établie et l'équipe se mettra en relation avec la caisse d'assurance maladie afin d'obtenir son accord.
  • L'équipe considère que votre préparation n'a pas été suffisante et il vous faudra alors suivre une préparation supplémentaire au bout de laquelle l'équipe pluridisciplinaire pourra de nouveau statuer et prendre une décision.
  • L'équipe considère que l'intervention n'est pas une option envisageable pour vous et vous expliquera pourquoi. Une autre solution non chirurgicale vous sera alors proposée.

L'intervention
L'opération utilise, dans la plupart des cas, la technique de cœlioscopie qui réduit la douleur et assure une reprise des activités normales du patient plus rapidement après l'intervention. Il est néanmoins nécessaire, dans certaines situations, de procéder à l'ouverture de l'abdomen. Tout cela se passe évidemment sous anesthésie générale.

L'hospitalisation peut s'établir sur une période de 2 à 10 jours suivant le type d'opération réalisée et la capacité de récupération de la personne. Cette période peut être prolongée si le patient présente des complications. Une deuxième opération peut alors être envisagée. Suite à l'opération, le patient se verra prescrire des anti-douleurs pour lutter contre la douleur liée à ce type d'intervention.

La vie après l'intervention
Après l'opération, de nouvelles habitudes sont à prendre.
Tout d'abord, il est important de commencer par ne manger que des aliments liquides puis mixés en purée. Petit à petit, vous pourrez réintroduire des aliments solides.
De plus, il vous faudra suivre les conseils suivants :

  • Ne mangez que de petites quantités et pensez à bien mastiquer,
  • Vos repas doivent se faire de façon sereine, assis et sans perturbations extérieures,
  • Stopper votre repas dès que la sensation de faim disparaît ou dès que vous ressentez des tiraillements digestifs,
  • Ne consommez aucune boisson durant le repas,
  • Suivez une alimentation équilibrée afin de ne pas subir de carences et d'accompagner votre perte de poids. Évitez les boissons sucrées mais aussi les aliments en sauce ou frits, évitez également les aliments trop gras et les sucreries.
  • Consommez suffisamment de protéines. Celles-ci peuvent provenir de la viande, du poisson, des œufs ou des produits laitiers.

Si vous suivez ces conseils vous mettrez toutes les chances de votre côté pour que l'intervention apporte les résultats escomptés.
La perte de poids sera alors rapide dans les premiers mois avant de se ralentir progressivement. Au bout de 12 à 18 mois, la perte de poids est maximale. Les problèmes liés à l'obésité, tels que le diabète ou l'hypertension, devraient également diminuer.

Enfin, si vous voulez conserver les profits de l'opération, il vous faudra conserver les bonnes habitudes alimentaires que vous aurez prises et vous devrez pratiquer une activité physique.
Il vous faudra également rencontrer régulièrement l'équipe pluridisciplinaire qui vous a suivi de façon à ce que celle-ci s'assure de votre état de santé, de votre progression et adapte votre médication suivant votre cas.

Les pays les plus touchés par l'obésité

Le constat est accablant. En 30 ans, la population mondiale d'obèses est passée de moins de 900 millions à plus de 2 milliards. Cela représente environ 30 % de la population humaine. Peu à peu, le nombre de personnes qui décèdent à cause de la suralimentation a surpassé le nombre de ceux qui meurent de faim. L'explication est simple, les gens deviennent de plus en plus sédentaires, avec des emplois moins actifs, comme ceux de bureau.

Dans le même temps, la malbouffe devient de plus en plus accessible. Les gens ont moins de temps pour manger, ils se rabattent sur cette nourriture pratique, goûteuse, mais trop calorique. Face à ce constat, certains pays sont plus touchés par l'obésité que d'autres.

Enfants obèses

Quels sont les pays les plus touchés par l'obésité ?

Le fléau de l'obésité frappe partout sur la planète. De plus, on constate que ce phénomène touche des personnes de tous les âges et de tout statut social. Bref, le problème se généralise, même si certains pays sont plus touchés.

  1. Sans surprise, le pays qui est en tête concernant le nombre d'obèses, ce sont les États-Unis, avec plus de 33 % de sa population adulte. Ce qui représente 78 millions d'individus.
  2. Un peu plus loin, se trouve la Chine, en deuxième place, avec 46 millions d'obèses. Comparé à sa population, cela ne représente finalement que 4,4 % de tous les adultes.
  3. L'inde talonne la Chine avec 30 millions d'obèses, ce qui représentent 3,8 % des adultes.
  4. Puis, la Russie avec 24,1 % d'obèses, soit 28 millions d'adultes.
  5. Le Brésil comporte 22 millions d'obèses, soit 26,9 % des adultes.
  6. Le Mexique dont 26,9 % de la population est touchée par l'obésité. Ce qui donne 20 millions d'adultes.
  7. L'Égypte surpasse les États-Unis en termes de pourcentage puisque c'est 35,9 % de la population qui est obèse, avec 18 millions d'Égyptiens.
  8. L'Allemagne comporte 16 millions d'obèses, ce qui représente 24,3 % des adultes.
  9. Le Pakistan n'est pas loin avec 14 millions d'adultes obèses pour 13,6 % de la population.
  10. Enfin, l'Indonésie se place à la 10e place avec 11 millions d'obèses, soit 6,8 % de sa population.

Les pays en développement touchés de plein fouet par l'obésité

Ce qu'on remarque rapidement c'est que les pays en développement sont nombreux à être touchés. Dans ces pays, la dénutrition et l'obésité peuvent même se côtoyer. Ces états peuvent rarement prendre en charge tous les problèmes de santé générés par l'obésité. Le problème est donc alarmant et on s'achemine peu à peu vers un désastre sanitaire.

Que réserve l'avenir ?

Pour se sortir de cette impasse, les pays concernés devraient se montrer plus fermes dans leur démarche pour lutter contre l'obésité, comme ils peuvent le faire pour réduire leur nombre de fumeurs. Ils devraient promouvoir une alimentation saine et tenter d'influencer leur population pour éviter la malbouffe. Pourtant, les observations de la consommation mondiale démontrent clairement que plus la population devient riche, plus elle mange des aliments gras et sucrés et plus elle consomme de sel. Bref, plus elle adopte un régime déséquilibré qui favorise l'obésité et les maladies.

Sans intervention, les cas de diabète ne feront qu'augmenter, les maladies cardiovasculaires tueront de plus en plus de monde et les cancers se multiplieront. Or, dans les pays en développement, les systèmes de santé ne pourront sans doute pas gérer le problème dont le coût financier pèsera lourd sur le budget des états.

Selon certains spécialistes, nous assisterons donc à une forte hausse des maladies liées au surpoids alors qu'elles ne pourront pas être prises en charge correctement dans les pays les plus pauvres.

Obésité : génétique ou pas ?

Impossible de passer à côté : l'obésité est devenue un vrai problème de santé dans notre société. Pour l'expliquer, divers spécialistes ont soulevé l'idée du facteur génétique. Or, tous ne sont pas d'accord pour dire que les gènes seraient la source de la vague d'obésité qui traverse la population. En effet, certains considèrent notre mode de vie et notre alimentation comme seuls responsables de cette épidémie.

L'obésité, qu'est-ce que c'est ?

Avant toute chose, définissons ce qu'est l'obésité. L'obésité c'est un surpoids qui dépasse certaines limites et qui augmente considérablement l'apparition de certaines maladies au point d'en devenir dangereux pour la personne obèse. Il existe différents niveaux dans l'obésité qui sont définis par rapport à l'indice de masse corporelle.

Lorsque l'indice de masse corporelle d'un individu est compris entre 30 et 35, on peut commencer à parler d'obésité. À ce niveau, les risques de développer certaines maladies comme le diabète ou l'hypertension sont décuplés. Entre 35 et 40 d'IMC, on parle alors d'obésité sévère. Le risque de développer des maladies est encore augmenté et la chirurgie, comme traitement pour l'obésité, peut alors être envisagée. Au-delà de 40 d'IMC, l'obésité est considérée comme morbide et la situation peut être considérée comme très inquiétante.

Le facteur génétique de l'obésité

Pour certains spécialistes, l'obésité prend ses sources à 70% dans la génétique et serait donc fortement influencée par l'hérédité de certains gènes. Les biologistes européens se sont penchés sur la question et ont analysé le génome d'environ 2800 volontaires dont la moitié était atteinte d'une obésité familiale sévère et l'autre moitié était constituée de personnes de corpulence moyenne. Ils ont alors identifié certaines mutations génétiques qui seraient liées au développement de l'obésité. Puis, ils ont comparé ces résultats sur 14 000 personnes afin de confirmer le rôle de ces gènes dans les risques d'obésité.

Les chercheurs considèrent que leurs résultats ont permis d'isoler certains gènes ayant un rôle important sur la prise de poids et sur le comportement alimentaire. Certains de ces gènes, par exemple, peuvent avoir un impact sur une hormone qui intervient dans la sensation de satiété et les émissions d'insuline par l'organisme.
Selon ces résultats, cette différence génétique expliquerait pourquoi certaines personnes ont plus de difficultés à perdre du poids et à contrôler leur comportement alimentaire. Ce qui amènerait donc plus facilement ces personnes vers un état d'obésité.

Obésité et alimentation

Mais aujourd'hui, certains travaux semblent démontrer que le lien entre génétique et obésité n'est pas évident. En effet, une nouvelle étude prenant en compte 36 000 sujets d'origines diverses et menées sur 25 ans montre que le risque de développer de l'obésité et le facteur génétique n'étaient pas toujours associés. L'obésité dépendrait en réalité de l'alimentation.

Ainsi, malgré la présence de gènes de l'obésité, seules les personnes qui ont une alimentation très grasse, où les graisses saturées sont en forte proportion, développent une obésité. Ces résultats vont donc à l'encontre de l'idée communément admise que l'obésité serait uniquement due à un problème génétique.

D'autres études montrent d'ailleurs que la consommation de soda ou de friture activerait les gènes de l'obésité et favoriserait le surpoids. De même, l'activité physique aurait tendance à réduire fortement l'influence qu'ont les gènes sur l'obésité et le fait d'être inactif aurait l'influence inverse.

Les chercheurs considèrent donc que, ce qui amène un enfant, dont les parents sont en surpoids, à développer de l'obésité est plus l'impact qu'a eu le comportement alimentaire de ses parents sur ses propres habitudes alimentaires que les gènes qui ont été transmis. Les parents qui ont tendance à beaucoup manger serviraient donc des portions plus grandes à leurs enfants qui leur feraient prendre trop de poids et les habitueraient, ainsi, à avoir une alimentation trop calorique.

Conclusion

Ce que l'on peut donc dire, c'est que certaines personnes posséderaient des gènes qui les rendraient plus fragiles face à un risque d'obésité mais que tout dépendrait alors des habitudes alimentaires transmises par leurs parents.
Toute personne pourrait donc devenir obèse même si certaines auraient plus de prédispositions. Mais, avoir des prédispositions ne veut pas dire que ces personnes deviendront obèses et, inversement, être obèse ne veut pas dire que que vous avez des prédispositions. Car l'alimentation est un facteur important à prendre en compte.

En effet, l'alimentation moderne comprend une nourriture industrielle riche en glucides et en gras et les personnes qui ne font pas attention peuvent alors consommer énormément de calories et s'exposer à de nombreux aliments qui augmentent les risques d'obésité.
Il vaut donc mieux avoir une alimentation saine en évitant les sodas, les aliments trop gras et notamment riches en graisses saturée ou trans. Il faut également veiller à ne pas consommer trop de sel et à avoir une activité physique suffisante.

Enfin, vous devez être particulièrement vigilant s'il y a des cas d'obésité ou de surpoids dans votre famille. Particulièrement si vos parents sont concernés car ils pourraient vous avoir transmis des gènes prédisposant à l'obésité mais également vous avoir habitué à un certain comportement alimentaire qui vous paraît normal mais qui pourrait vous conduire au surpoids.

La gastroplastie

La gastroplastie est un type d'intervention qui regroupe plusieurs sortes d'opérations, chacune visant à réduire, par chirurgie, la taille de l'estomac et donc la capacité du patient à manger une grande quantité de nourriture. De cette façon, le patient se sent plus vite rassasié et il ne peut plus manger autant qu'auparavant. Cela provoque alors son amaigrissement par la réduction des calories ingérées quotidiennement.
Ce genre d'opération ne concerne que les patients souffrant d'obésité sévère avec complications ou d'obésité morbide.

Les techniques de gastroplastie

Il existe deux techniques principales pour réduire la taille de l'estomac.
La première se nomme « gastroplastie par anneau gastrique modulable » et consiste à poser un anneau de silicone autour de l'estomac de façon à le séparer en deux parties, dont une particulièrement réduite. C'est cette partie qui va recevoir la nourriture et remplacer l'ancien estomac du patient. L'anneau est ajustable et il est possible de le serrer ou le desserrer selon les besoins du patient.

La deuxième opération s'appelle « gastroplastie verticale bandée par agrafe » ou « sleeve gastrique ». C'est une intervention plus lourde qui consiste à retirer une grande partie de l'estomac et de refermer le reste avec des agrafes de façon à ne garder qu'une poche allongée extrêmement réduite dans laquelle va transiter les aliments. C'est une technique définitive contrairement à l'emploi d'un anneau gastrique.

Les conditions de l'opération

Ces interventions ne se font pas à la légère. Le patient doit exprimer une réelle volonté de maigrir et ne pas avoir réussi à obtenir de résultat via une diète sérieuse encadrée et suivie pendant au moins 6 mois. De plus, il lui faudra rencontrer de nombreux spécialistes qui lui feront passer divers examens et statueront sur son poids suivant les résultats.

Les critères de décision de l'équipe de spécialistes se basent tout d'abord sur l'Index de Masse Corporelle du patient (IMC). Celui-ci doit être de plus de 40 ou être compris entre 35 et 40 et être accompagné de facteurs aggravants comme une maladie liée à l'obésité. Citons par exemple le diabète ou l'hypertension. Le patient ne doit pas être trop jeune ou trop âgé et doit être conscient des risques de l'opération ainsi que de ses conséquences. La sleeve gastrique est plutôt réservé aux patients qui n'ont pas la possibilité d'accéder à la pose d'un anneau gastrique à cause de leur état.

Les avantages de la gastroplastie

Chacune des opérations possède des avantages particuliers. Le principal atout de l'anneau gastrique c'est qu'il peut être retiré. Ce n'est donc pas une intervention irréversible et l'opération en elle-même n'est pas trop invasive puisqu'il n'est pas nécessaire d'ouvrir l'abdomen du patient pour installer l'anneau. De plus, la taille de l'anneau est modulable et peut s'ajuster au mieux pour le patient. Tout ceci grâce à un petit module implanté sous la peau qui permet d'injecter plus ou moins de liquide physiologique dans l'anneau. Il n'y a donc pas besoin de réopérer.

L'avantage du sleeve gastrique repose plutôt dans le fait de présenter une alternative à l'anneau gastrique pour ceux qui ne peuvent en profiter. Mais la sleeve gastrique possède aussi l'avantage de provoquer une perte vraiment conséquente du poids puisque 50 à 80% du poids excédentaire du patient peut être perdu au cours des 2 années qui suivent l'opération.

Les inconvénients de la gastroplastie

Les deux solutions possèdent aussi certains désavantages.

Pour l'anneau gastrique, il existe quelques risques de complications durant l'opération mais ce sont des risques communs aux autres opérations de ce type. C'est une procédure qui comporte finalement très peu de désavantages. Les seuls inconvénients spécifiques à cette intervention peuvent surtout provenir d'un mauvais positionnement de l'anneau ou le glissement de celui-ci.

Du côté du sleeve gastrique, c'est un peu plus compliqué. C'est, tout d'abord, une opération irréversible. Le retrait d'une partie de l'estomac est définitive, même si la partie restante peut être amenée à s'élargir un peu avec le temps. Ce genre d'opération est également plus intrusif que pour la pose d'un anneau gastrique puisqu'il faut ouvrir une partie plus grande de l'abdomen.

Le coût de l'intervention

Ces deux opérations peuvent être remboursées par la sécurité sociale à condition que le patient remplisse certains critères mais, lorsque l'équipe de spécialiste a donné son aval, il n'y a normalement pas de problèmes de ce côté-là.

Reste néanmoins que les examens préalables ne sont pas forcément pris en charge et que le chirurgien, ainsi que l'anesthésiste, peuvent pratiquer des dépassements d'honoraires. Pour ce genre de frais, il faut alors se mettre en relation avec une mutuelle qui propose des formules adaptées à ce genre de cas et qui prend tout en charge. Sinon, le patient devra prendre en charge lui-même les frais supplémentaires qui peuvent varier d'un hôpital à un autre et selon le chirurgien.

La gastrectomie

Cette opération, appelée plus couramment « sleeve gastrique » est une technique proposée aux personnes souffrant d'une grave obésité et qui consiste en l'ablation d'une grande partie de l'estomac afin de réduire la quantité de nourriture que le patient pourra consommer avant d'être rassasié. Le patient ne pouvant plus manger autant, son organisme sera dans l'obligation de mobiliser ses réserves sous forme de lipides ce qui entraînera un amincissement de la personne.

Les conditions pour obtenir une gastrectomie

L'intervention ne peut être proposée qu'aux personnes obèses présentant un Indice de Masse Corporelle (IMC) supérieur à 40 et ayant au minimum 45 kilos de poids en surplus par rapport à leur poids idéal. La gastrectomie concerne également les patients possédant un IMC de 35 à 40 et souffrant d'une maladie liée à l'obésité comme le diabète, l'apnée du sommeil ou l'hypertension.

Cette technique est souvent réservée aux personnes à qui on ne peut pas proposer d'autres solutions chirurgicales, à cause d'un poids trop élevé. On l'utilise donc plus souvent pour traiter des patients ayant un IMC de plus de 40. Le patient doit être bien conscient de la teneur de cette opération qui n'est pas réversible : il faut donc bien y réfléchir avant de se décider.

L'opération

Avant l'opération, le patient subit une anesthésie générale afin de l'isoler de la douleur et de le rendre inconscient. L'intervention se fait sous cœlioscopie ou laparoscopie, c'est à dire que le chirurgien insère une caméra de taille minuscule à l'intérieur du ventre du patient afin de l'opérer en voyant l'intérieur sans avoir à ouvrir entièrement l'abdomen. Ceci permet de réduire l'impact de l'opération sur la douleur du patient et de minimiser les cicatrices.

Le chirurgien pratique donc de petites incisions au niveau de l'abdomen puis y passe la caméra reliée à un moniteur vidéo à travers lequel il pourra regarder l'intérieur de l'abdomen du patient. Il pourra ainsi bouger les instruments qu'il aura passé à travers les autres incisions. Le chirurgien va alors découper 80% à 85% de l'estomac du patient en suivant une ligne courbe verticale. Lorsque l'ablation est terminée, la partie restante de l'estomac est refermé par agrafes chirurgicales de façon à fabriquer un large tube là où se trouvait l'organe original, beaucoup plus grand.

L'opération en elle-même peut être relativement rapide et ne prendre qu'une heure, voire une demi-heure suivant le chirurgien. De plus, elle ne concerne que la poche de l'estomac et non l'entrée ou la sortie de celui-ci.

Laurent Ourna

Laurent Ournac : “J'ai eu une sleeve gastrectomie, une ablation de 70 à 80 % de l'estomac.

Les avantages de la gastrectomie

La gastrectomie est une opération efficace pour traiter l'obésité lorsque le patient souffre d'une grave obésité et n'a pas réussi à maigrir en essayant de manger moins et en pratiquant une activité physique. C'est une technique qui peut être tentée là où d'autres ne peuvent être proposées. La perte de poids moyenne est estimée à 60% du poids excédentaire sur 5 années.

Grâce à la sleeve gastrique, l'estomac est réduit et le patient se sent rassasié très rapidement après avoir ingurgité une quantité limitée de nourriture. Ce qui entraîne, logiquement, une perte de poids rapide. L'opération est effectuée par laparoscopie, une technique peu invasive qui réduit les conséquences négatives d'une opération et les risques d'infections. Ce type d'intervention permet de perdre suffisamment de poids pour réduire voir éliminer les maladies qui sont liées à l'obésité comme l'hypercholestérolémie, le diabète, l'apnée du sommeil, l'hypertension etc.

La gastrectomie n'aboutit pas au maintien d'un corps étranger dans le corps du patient comme le demande la gastroplastie par anneau gastrique modulable. Il y a moins de risque de vomissement après l'opération que lors d'une gastroplastie. L'intervention par gastrectomie diminue l'émission par le corps de ghréline, une hormone qui stimule l'appétit du patient. Moins de ghréline signifie donc que le patient aura moins d'appétit après l'opération.

En résumé, la gastrectomie est une technique relativement peu invasive qui possède une certaine efficacité et peut être tentée là où d'autres technique ne sont pas envisageables.

Les inconvénients de la gastrectomie

C'est une technique irréversible. Une fois qu'une grande partie de l'estomac a été retirée, le patient conserve un estomac réduit. Cependant, celui-ci peut se dilater au bout de 3 à 4 ans, réduisant l'efficacité de l'opération. Les patients qui présentent un IMC vraiment trop élevé sont quelques fois obligés de passer par une seconde opération comme un bypass pour continuer à perdre du poids.

Ce genre d'opération doit être accompagnée d'un changement d'hygiène de vie. C'est à dire que le patient doit s'habituer à manger autrement, mieux équilibré et pratiquer une activité sportive régulière. C'est une condition indispensable pour que le patient profite de l'efficacité de l'opération et conserve sa perte de poids à long terme.

La gastrectomie peut augmenter le risque d'avoir des calculs biliaires et il est possible que le chirurgien conseille l'ablation de la vésicule biliaire grâce à une cholécystectomie, pour régler le problème.

Comme toute opération la gastrectomie comporte des risques. Certains organes peuvent être lésés pendant l'intervention, par exemple. La partie agrafée de votre estomac peut également comporter des fuites. De plus, il faut savoir que quelques conséquences négatives peuvent apparaître après l'opération. La cicatrice peut, par exemple, conduire à une obstruction du système digestif dans l'avenir. Il existe également des risques de reflux gastrique ou d'inflammation de l'estomac. Et, même si la dénutrition (carences en certains nutriments) et les vomissements sont moindre que dans d'autres opérations ils peuvent bel et bien être présents.

Le coût de l'intervention

Le prix d'une gastrectomie peut varier d'un chirurgien à un autre mais il est généralement de plusieurs milliers d'euros. Si le dossier a bien été accepté par la sécurité sociale au moment de la préparation à l'opération, le coût sera pris en charge. Pour cela, il faut cependant que l'IMC du patient soit supérieur à 35 pour que la sécurité sociale accepte de prendre l'opération en charge.

Cependant, les chirurgiens et les anesthésistes pratiquent des dépassements d'honoraires qui ne sont pas pris en compte par la sécurité sociale et il vaut donc mieux se mettre en relation avec sa mutuelle pour connaître les taux de remboursements sur ces frais là. Il est quelque fois judicieux de payer un peu plus cher sa mutuelle afin de profiter de l'échelon supérieur en terme de remboursement d'honoraires quelques temps avant l'intervention elle-même.

Il existe également des assurances pour l'hospitalisation qui s'occupent de rembourser les frais non pris en charge par les organismes de sécurité sociale et de mutuelle.

L'anneau gastrique

On appelle cette opération « pose d'un anneau gastrique » ou plus scientifiquement « gastroplastie par anneau gastrique modulable ». L'anneau quant à lui peut avoir le nom de « lapband ».

Cette intervention mécanique restrictive s'adresse exclusivement aux personnes atteintes d'une obésité de niveau sévère à morbide et consiste en la pose d'un anneau qui réduira la taille de l'estomac et donc la proportion de nourriture ingérée par le patient. En effet, grâce à cet anneau, le patient ressent plus rapidement une sensation de satiété et apporte donc moins de calories à son organisme, ce qui aura pour conséquence de le faire maigrir.

Les conditions de pose d'un anneau gastrique

La pose d'un anneau gastrique est destiné aux personnes dont l'IMC se situe au delà de 35 et qui souffrent de complications liées à leur obésité comme l'hypertension, ou le diabète. Mais cela concerne également les patients dont l'IMC dépasse les 40. L'âge du patient doit se situer entre 18 et 55 ans même si certains chirurgiens consentent à une intervention en dehors de cette fourchette.

Le patient doit déjà avoir essayé de perdre du poids grâce à un suivi diététique d'au moins 6 mois qui n'a pas donné de résultat. Il doit être conscient des inconvénients de l'intervention et comprendre qu'il devra changer son hygiène de vie. Le patient doit montrer une volonté de suivre cette voie.

Enfin, le il ne doit pas présenter de contre-indications physiques, comme une maladie endocrinienne, une maladie inflammatoire du système digestif ou tout autre maladie peu compatible avec l'opération. Le patient ne doit pas non plus souffrir d'allergie avec le matériel utilisé, ne doit pas présenter de dépendances à l'alcool ou à une drogue. Pour finir, l'équilibre psychologique du patient est également pris en compte.

L'opération

Le Lapband est un anneau fabriqué en silicone relié à un tube grâce auquel il est possible de resserrer ou desserrer l'anneau.
Lors de l'opération, le chirurgien utilise des outils laparoscopiques qui permettent de ne pas ouvrir l'abdomen et donc de pratiquer une intervention peu invasive. Il pose alors l'anneau de silicone autour de l'estomac, au niveau de la partie supérieure, ce qui sépare l'organe en deux parties. La partie la plus haute ne pourra plus contenir beaucoup de nourriture, environ un dixième de sa capacité normale.

Le tube relié à l'anneau est alors rattaché à un boîtier situé sous la peau du patient et par lequel il est possible d'injecter ou de pomper du sérum physiologique destiné à remplir l'anneau. Plus l'anneau est gonflé de liquide et plus il sera serré, et inversement, retirer du liquide entraînera un desserrage. Ainsi, le boîtier, placé généralement près des côtes, permet de gérer la taille du passage laissé par l'anneau selon le cas du patient.

Les avantages de l'anneau gastrique

La pose d'un anneau gastrique est une solution efficace pour lutter contre l'obésité. On observe, en moyenne, une perte de plus de 50% de la masse excédentaire du patient dont la majorité est perdue dans les deux ans suivant l'opération, à raison de 2 à 4 kilos chaque mois. L'anneau gastrique permet souvent de fortement diminuer les risques liés à l'obésité du patient comme le diabète, l'hypertension, les soucis d'articulation ou l'apnée du sommeil. L'intervention permet également de traiter ces problèmes si le patient en souffre déjà.

Cette technique n'est pas malabsorbative. C'est à dire qu'elle n'interfère pas dans l'absorption des nutriments, elle en réduit seulement la quantité ingérée. Cela a pour conséquence positive d'éviter une bonne partie des carences vitaminiques provoquées par une technique de détournement de la digestion. De même, comme cette technique ne dérive pas la digestion en évitant le duodénum, le patient opéré ne risque pas de subir un syndrome de dumping gastrique qui provoque une vidange gastrique trop rapide sans que les aliments n'aient eu le temps d'être suffisamment digérés.

La pose d'un anneau gastrique est une technique réversible et il est donc possible de retirer l'ensemble du dispositif en procédant à une opération similaire à celle qui a permis sa mise en place. L'intervention de mise en place de l'anneau gastrique est peu invasive et ne laisse que des cicatrices réduites. De plus, la récupération post-opératoire est plutôt rapide et ne nécessite que quelques jours. De plus, les douleurs sont limitées par rapport à une opération où l'abdomen doit être ouvert. L'ensemble du matériel utilisé, comme le dispositif de serrage de l'estomac, est conçu en silicone ou en plastique. Ces matériaux sont bien tolérés par l'organisme et n'entraînent pas de risques pour la santé du patient.

En résumé, la pose d'un anneau gastrique est une technique qui fonctionne bien, qui est peu invasive et qui est moins contraignante que d'autres techniques.

Les inconvénients de l'anneau gastrique

Cependant, pour que les résultats soient optimaux, l'encadrement et le suivi du patient sont primordiaux tout comme le respect de nouvelles habitudes alimentaires et la pratique d'une activité physique. Ces habitudes doivent être prises en amont de l'opération afin que le patient y soit déjà habitué.

Il faudra également maintenir ces habitudes à vie afin de s'assurer de conserver les bénéfices de l'intervention sur le long terme. Cette opération n'est pas destinée à tous les patients car certains peuvent présenter des contre-indications liées à des problèmes médicaux ou simplement dues à une obésité extrêmement sévère. Dans leur cas, une intervention nécessitant l'ouverture de l'abdomen pourrait être nécessaire, avec plus d'inconvénients, de risques et de douleurs à la clé.

Même si la pose d'un anneau gastrique présente peu de risques, ils existent tout de même. Ceux-ci dépendent bien sûr de l'état de santé du patient mais aussi de la procédure en elle-même. Il existe un risque de décès d'environ 0,05%. De la même façon, c'est une opération qui comporte moins de douleurs que d'autres, plus agressives, mais ces douleurs sont quand même présentes.

Le coût de l'intervention

Le prix de l'opération est variable suivant les tarifs pratiqués par le chirurgien. Elle se situe, en moyenne, aux alentours de 2000 à 3000 euros auxquels se rajoutent les dépassements d'honoraires, s'il y en a. Ces derniers peuvent être pratiqués par le chirurgien lui même mais aussi par l'anesthésiste et il est quelque fois possible d'obtenir un rabais en discutant avec eux.

En France, la sécurité sociale assure une partie du remboursement de l'intervention du moment où votre IMC est au dessus de 35. La partie non remboursée pourra être prise en charge par une mutuelle si vous souscrivez à l'une d'elle. Le remboursement des dépassements d'honoraires n'est pas assuré par la sécurité sociale et est différemment pris en charge suivant la mutuelle. Il est donc utile de prendre contact avec votre mutuelle afin de vérifier leurs conditions. Il est également possible de souscrire à une assurance hospitalisation qui peut prendre en charge les dépenses que les mutuelles et la sécurité sociale ne remboursent pas.

Le bypass gastrique

Le bypass gastrique est une technique de chirurgie s'adressant aux patients obèses. Elle provoque une restriction de la quantité d'aliments ingérés grâce à une réduction de la taille de l'estomac, ainsi qu'une malabsorption des nutriments grâce à un court-circuit du tube digestif qui va empêcher les nutriments de transiter par le cheminement habituel. Cela réduit donc le nombre de calories reçues par l'organisme et permet de perdre du poids.

Conditions pour subir un bypass gastrique

Le bypass n'est pas destiné à tous les patients souffrant d'obésité et il faut rencontrer une équipe de spécialistes qui va déterminer si oui ou non cette technique est adaptée à votre cas. En général, le patient doit posséder un Indice de Masse Corporelle de 40 ou plus, c'est à dire être en état d'obésité morbide. Mais les patients possédant un IMC de 35 à 40 peuvent également se voir conseiller cette opération s'ils souffrent de problèmes de santé liés à leur surplus de poids. Il peut s'agir de diabète, d'hypertension, d'apnée du sommeil ou d'autres problèmes de santé du même type.

L'équipe de spécialistes s'assurera également que le patient a déjà essayé de perdre du poids sérieusement en suivant une thérapie diététique pendant au moins 6 mois, sans succès. Il faut donc que l'opération soit la seule solution.

Bien sûr, les spécialistes évaluent également l'état de santé général du patient et tiennent compte de ses maladies, s'il en a, pour déterminer si celles-ci sont compatibles avec une opération. S'ils considèrent que le patient présente des contre-indications à une intervention, les spécialistes ne donneront pas leur aval et orienteront le patient vers une autre solution, non chirurgicale.

L'opération de bypass gastrique

Il existe deux types de bypass :

  • Le premier consiste à fermer l'estomac pour le réduire à une petite poche et à dériver les aliments directement vers la partie moyenne de l'intestin grêle. Les aliments ne transitent donc plus par la partie inférieur de l'estomac ni par la première partie du tube digestif.
  • Le second consiste à fermer l'estomac en le séparant en une petite et une grande partie, dans le sens de la hauteur, et à relier la plus étroite partie à la partie moyenne de l'intestin grêle. Les aliments transitent donc par une partie de l'estomac plus grande avant de passer dans l'intestin. On appelle cette technique le mini bypass qui emprunte une partie de la technique de la gastrectomie ou qui fait suite à cette intervention.

Les deux techniques pointent vers le même but, qui est d'empêcher le patient de manger une trop grande quantité de nourriture par la réduction de l'estomac (plus grande dans le premier cas), mais aussi de diminuer l'absorption des nutriments par l'organisme puisque les aliments digérés éviteront une partie du trajet habituel et auront moins le temps et l'occasion d'être absorbés par le corps. Les deux opérations provoquent donc une satiété plus rapide et un moindre appétit tout en diminuant la quantité de nutriments qui passent dans le sang.

Les avantages du bypass gastrique

Le bypass est une opération efficace, qui engendre une perte massive de poids sur environ 2 ans si l'on suit bien les recommandations des médecins.

En effet, l'opération engendre une réduction de l'appétit grâce à la diminution du taux de ghréline généré par l'organisme. Cette hormone étant responsable de la sensation de faim, une quantité moindre a forcément pour conséquence un appétit moins important.
De plus, l'estomac étant réduit à une petite poche, ou à une petite portion de ce qu'il était avant, le patient arrivera beaucoup plus rapidement à satiété et s'arrêtera de manger de lui-même après avoir ingéré une petite quantité de nourriture.

Cette intervention a aussi le mérite de permettre la réduction de certaines maladies liées à l'obésité voire de les traiter. Elle peut donc être suffisamment efficace pour mettre un terme au diabète d'un patient ou de son hypertension, par exemple. Cela concerne également les symptômes d'apnée du sommeil ou d'hypercholestérolémie ainsi que d'autres problèmes de santé courants chez les personnes obèses.

Les inconvénients du bypass

C'est une chirurgie plus lourde que la pose d'un anneau gastrique ou qu'une gastrectomie simple. Les risques sont donc plus grands et le risque de mortalité lié à l'opération est de 0,5%. De plus, l'ouverture de l'intestin peut engendrer la libération de bactéries et conduire à une infection ce qui peut donner lieu à des abcès ou à une péritonite. Il existe également des risques de fuites, d'ulcères, d'hémorragies ou d'occlusions intestinales. Mais, au delà des risques liés à l'opération, il se peut aussi que le patient souffre de désagréments provoqués par le changement d'état de son processus digestif. Ainsi, il est courant que le patient subisse des vomissements dûs à une consommation trop rapide des aliments. Il doit s'habituer à sa nouvelle condition et manger lentement en évitant les aliments sucrés.

On observe également un syndrome de « dumping » qui est défini par un passage trop rapide des aliments de l'estomac vers l'intestin. Ces aliments n'ont alors pas le temps d'être suffisamment digérés avant de transiter dans l'intestin. Ce phénomène peut provoquer de nombreux effets secondaires comme la nausée, des vomissements, des diarrhées, des vertiges etc.

Le bypass peut aussi causer des évanouissements liés au changement radical de la quantité calorique ingérée par le patient. Celui-ci peut alors ressentir de la faiblesse voire tomber inconscient à cause d'une hypoglycémie.

Enfin, le patient risque souvent de subir des carences en vitamines et minéraux liées à la malabsorption des nutriments. Le patient doit donc suivre à la lettre les recommandations diététiques des médecins en mangeant de petites quantités de nourriture tout en respectant un certain apport de vitamines et de minéraux. Il faut également essayer de pratiquer une activité physique afin de garantir la meilleure efficacité possible à l'intervention.

Le coût de l'intervention

le prix de l'opération est variable suivant le chirurgien mais si le patient remplit bien les conditions exigées par la sécurité sociale (voir conditions d'obtention de l'opération), cette dernière devrait prendre en charge le coût de l'intervention. Reste à la charge du patient les dépassements d'honoraires ainsi que les frais d'hébergement à l'hôpital et les divers examens préalables à l'opération. Ces frais supplémentaires peuvent être pris en charge par une mutuelle suivant les conditions établies par le contrat avec le souscripteur.

Il est également possible de se faire opérer en clinique privée mais il ne faudra alors pas attendre de remboursement de la part de la sécurité sociale. Le prix à payer peut alors varier de 2000 à 7000 euros suivant l'endroit. Certaines mutuelles prennent tout de même l'opération en charge.

Le ballon gastrique

La pose d'un ballon gastrique est un procédé qui se différencie des méthode chirurgicales car il ne demande aucun intervention lourde. C'est un moyen efficace pour perdre du poids grâce à une sensation de satiété provoquée mécaniquement, par le ballon présent dans l'estomac. Grâce à ses effets, il permet d'ouvrir le traitement sur une rééducation des comportements alimentaires et un rééquilibrage de la diète.

Le ballon gastrique, pour qui ?

Le ballon gastrique ne peut pas être envisagé pour n'importe quelle personne. Il concerne seulement celles qui présentent un IMC entre 30 et 40, bien qu'il existe une exception pour le ballon gastrique ORBERA qui est autorisé pour un IMC de 27. Les patients doivent également présenter des symptômes liés à l'obésité, comme le diabète et l'hypertension.

Le ballon gastrique n'est donc pas un outil pour maigrir à des fins esthétiques mais bien pour soigner une obésité qui comporte des risques pour la santé. De plus, le ballon gastrique ne peut être posé que pour une période de 6 mois maximum.

Quelles sont les contre-indications ?

La pose du ballon gastrique est également limité par certaines conditions pathologiques. Par exemple, un patient qui possède des antécédents de chirurgie du tube digestif n'est pas un bon candidat pour cette méthode d'amaigrissement. Une personne qui souffre de maladies inflammatoires ou hémorragiques du tube digestif ne peut pas non plus y avoir recours. Dans le même ordre, le suivi d'un traitement par aspirine ou corticoïde est une condition défavorable pour la pose du ballon gastrique. Évidemment, une femme enceinte n'est pas non plus une bonne candidate.

Sonia Dubois

Il faut également savoir que le ballon gastrique est posé en adéquation avec l'application de consignes diététiques et un suivi médicale. Un patient qui refuse ce suivi et ces consignes se verra refuser le ballon gastrique.

Quels sont les risques de l'opération ?

La pose d'un ballon gastrique reste une opération assez bénigne, loin des risques encourus lors de grosses chirurgies. Néanmoins, il existe un risque d'occlusion intestinale si le ballon se dégonfle de lui-même et bouche les voies gastriques. Il existe également un risque que le patient ressente des nausées, subisse des vomissements mais aussi des hémorragies intestinales ou des ulcérations de l'estomac. A noter que le ballon gastrique est contre-indiqué si le patient se trouve à une altitude supérieure à 660 mètres, pour des problèmes de pression.

Deux types de ballons gastriques

Le ballon gastrique existe en deux types principaux fabriqués par des laboratoires différents. Le premier est le ballon Orbera qui est conçu par Allergan. C'est un ballon fabriqué avec du silicone et qui peut recevoir du sérum physiologique pour gonfler. Ce sérum est généralement bleu, ce qui permet de contrôler si le ballon s'est dégonflé grâce à la coloration des urines. Le deuxième, c'est le ballon Héliosphere, de fabrication française. Il est constitué de polymère et de silicone et se gonfle grâce à de l'air.

Le processus de pose du ballon gastrique

La pose du ballon se déroule en plusieurs étapes.

L'examen

Avant de pouvoir prétendre à la pose du ballon, le patient doit voir plusieurs spécialistes qui s'assureront que cette méthode est celle qui lui convient. Il verra donc un nutritionniste, un psychiatre, un gastro-entérologue et un anesthésiste.

La pose

L'opération se déroule en moins d'une demi-heure. Le gastro-entérologue dépose le ballon dans l'estomac, par endoscopie, en passant par l'œsophage. Une fois que le ballon est bien positionné, le spécialiste le remplit avec de l'air ou un sérum physiologique. Puis, il retire le tube de remplissage et le ballon devient autonome. Il flotte dans l'estomac. Le patient reste alors quelques heures en observation et peut sortir de l'hôpital si tout va bien.

Le suivi

Après l'opération, le patient doit se soumettre à un suivi régulier de la part de plusieurs spécialistes. Il doit donc voir un nutritionniste toutes les semaines, puis tous les 15 jours, afin de mettre en place une alimentation qui correspond à ses objectifs. C'est aussi l'occasion de pratiquer une rééducation des habitudes alimentaires. Le patient doit aussi s'astreindre à des consultations régulières avec un psychiatre et un gastro-entérologue.

Le retrait du ballon-gastrique

Après 6 mois de traitement, le ballon est retiré dans un processus similaire à l'opération de pose. L'intervention est rapide et ne provoque, normalement, aucun désagrément. Evidemment, cela ne s'arrête pas là. Le patient doit continuer ses rendez-vous avez un nutritionniste afin de poursuivre la rééducation de ses habitudes alimentaires. Ces habitudes devront être conservées et consolidées afin de conserver le nouveau poids acquis grâce au ballon. Il est même possible de continuer à perdre du poids grâce à une alimentation adaptée.

Quelle est l'efficacité du ballon-gastrique ?

Bien que la pose du ballon possède l'avantage d'être moins lourde qu'une chirurgie, les résultats de cette méthode sont moins intéressants, selon les études. En effet, les patients, une fois que le ballon a été enlevé, ont tendance à reprendre leurs anciennes habitudes et à trop manger. Ceux qui n'arrivent pas à suivre la nouvelle alimentation conseillée par le nutritionniste reprennent donc les kilos qu'ils avaient perdus.

A propos de l'Auteur

Stephen, coach sportif, diététicien, pratiquant de musculation depuis 28 années, et créateur du site.

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