Manger peu pour vivre longtemps ?

La longévité est le rêve de beaucoup de personnes et c'est devenu une sorte de saint Graal pour certains scientifiques. Comment prolonger l'espérance de vie des êtres humains ? Si on se fie à la majorité des études effectuées sur les animaux, il suffirait de manger moins. Mais de récentes études ont levé un doute sur ces conclusions. Pas sûr que la restriction calorique soit si intéressante pour l'être humain. La qualité de la nourriture pourrait avoir un impact beaucoup plus important qu'une limitation de la quantité. Sans oublier que ce serait une diète moins difficile à suivre.

La restriction calorique chez les animaux

Depuis un siècle, les études se succèdent pour déterminer les effets d'une diète allégée en calories chez les animaux. De nombreuses espèces ont été testées, des insectes aux invertébrés en passant par les levures et les poissons. Dans la plupart des cas, les animaux ayant moins mangé ont vécu plus longtemps. Chez les rongeurs, des études ont mis en avant une espérance de vie augmentée de 50% pour les individus privés de 25% de leur nourriture, tout en conservant un apport optimal en nutriments.

Certains scientifiques expliquent ce phénomène par la présence d'une classe de gènes commune à chaque espèce et conservée par l'évolution : les sirtuines. Selon eux, ces gènes seraient activés par un manque de nourriture et fonctionneraient comme un mécanisme de survie qui protège l'organisme des agressions et du vieillissement. Automatiquement, une partie des chercheurs se sont mis dans l'idée, qu'arriver à isoler ces gènes et à reproduire leurs effets, pourrait permettre de produire des traitements pour allonger notre espérance de vie.

Mais c'est aller un peu vite en besogne car toutes les études sur les animaux ne sont pas aussi positives. Tout d'abord, revenons aux rongeurs. Quelques études ont obtenu des résultats beaucoup moins tranchés que celles pointant vers une amélioration de l'espérance de vie. Pire, dans ces autres études, bien que la vie d'un tiers des rongeurs semble effectivement s'être prolongée, un autre tiers aurait vu son temps de vie réduit.

Des études contradictoires chez les chimpanzés

Ces résultats font écho à des études plus récentes menées sur des chimpanzés. Les études de ce type sont plus rares car la longévité de ces animaux est plus longue que celle des rongeurs. Il faut donc plus longtemps pour les mener. Les résultats attendus étaient les mêmes que pour la plupart des études sur les autres espèces.

La première étude fut effectivement un succés du côté de la longévité des chimpanzés. Le groupe nourri de façon plus restreinte montra une espérance de vie moyenne plus grande que celle du groupe dont la nourriture était libre. De plus, les scientifiques observèrent une différence significative dans l'apparence des chimpanzés des deux groupes. Les uns, suralimentés, avaient de nombreux bourrelets de graisse et semblaient mal en point. Les autres, ceux qui avaient moins mangé, semblaient alertes et en meilleure santé.
Mais dans une deuxième étude, les résultats furent mitigés. Les chimpanzés moins alimentés ne vécurent pas plus longtemps que ceux de l'autre groupe. De quoi remettre en cause les théories sur la restriction calorique.

Chercheurs

Pourtant, les scientifiques ont découvert autre chose d'intéressant. Les animaux de cette deuxième étude étaient en meilleure santé que ceux de la première. La différence était flagrante entre les deux groupes qui avaient mangé à leur faim. Il a fallu un moment pour analyser les raisons de ces différences mais les conclusions semblent être que, dans la première étude, les chimpanzés étaient nourris à volonté et avec de la nourriture raffinée et riche en saccharose. Dans l'autre, les animaux recevaient des aliments naturels, moins riches en saccharose, et tout de même contrôlés en quantité. Conclusion, la qualité de la nourriture reçue pourrait bien avoir influencé la capacité de ces animaux à vivre plus longtemps en bonne santé.

La restriction calorique chez les humains

Actuellement, il n'y a pas d'étude complète sur les effets d'une nourriture restreinte sur la longévité de l'homme. Cela s'explique de façon logique : avec son espérance de vie moyenne d'environ 80 ans, l'homme n'est pas un bon cobaye pour les expériences sur le long terme. Toute étude sur sa longévité demande des décennies, voire un siècle, et les premiers résultats ne seront pas connus avant longtemps.

Il n'y a donc rien qui permet de statuer sur l'efficacité de la restriction calorique pour vivre plus longtemps. Les études sur les animaux semblent encourageantes mais certains résultats demandent plus de prudence et incitent à nuancer l'espoir de résultats positifs. Il faudra donc attendre pour avoir des informations plus précises.

Conclusion

Pour une petite partie de la population, il ne fait aucune doute que manger moins permet de vivre plus longtemps. Ces personnes s'adonnent d'ores et déjà à une diète fortement réduite en calories. Ont-ils raison ou tort ? Seul l'avenir le dira. Mais ce que l'on sait, et les études sur les chimpanzés le prouvent bien, c'est que trop manger est mauvais pour la santé. Pire, manger de la nourriture de piètre qualité aggrave ce phénomène.

Il n'est pas possible, pour l'instant, de déterminer si un changement de diète permettrait de vivre plus longtemps. Mais il est possible de dire que pour vivre plus longtemps en bonne santé, il vaut mieux éviter de se suralimenter et il faut consommer de la nourriture saine. Une bonne diète serait donc constituée de suffisamment de calories pour se sustenter sans s'engraisser. Elle serait également composée d'aliments naturels, le moins transformés possible, c'est-à-dire, de fruits et de légumes, de fruits à coques, de viande, d’œuf et de poisson. Bref, tout ce que la nature a à nous offrir sans avoir subit de traitement industriel.

En mangeant ainsi, vous éviterez sans doute une grande partie des maladies telles que le diabète, l’obésité, les troubles cardiovasculaires et l'hypertension. Mais le fait de manger naturel vous permettra sans doute de repousser les risques supplémentaires de développer des cancers ou d'autres maladies dont l'alimentation industrielle pourrait être la source.

Le petit plus c'est que grâce à tout cela vous garderez plus facilement la ligne. Ajoutez un peu de sport et vous devriez profiter d'une vie en bonne santé pour plus longtemps ainsi que d'un corps plus svelte et dynamique.

A propos de l'auteur

Amélie, diététicienne, coach sportif, pratiquante de fitness de longue date. Bénéficiez gratuitement de mes conseils et retrouvez rapidement votre poids idéal !

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